1,2,3... partez!

Nous partons samedi prochain au petit matin. Rendez-vous à 10h30 pour visiter une maison dans un quartier sympa d'Oxford, proche du boulot du papa.

Depuis samedi, nous prenons conscience de notre grand saut. Cela me fait bizarre, je m'étais vraiment mis dans la tête que nous allions nous enraciner ici... Nous nous sommes beaucoup étalés en 4 ans dans cette maison (petit arrêt songeur sur ma nature d'accumulatrice...) et j'ai vraiment aimé y être.

Mais je me réjouis de vivre de nouvelles aventures, de voir un peu plus de vert, des ruelles pavées, la Tamise, des barques sur l'eau, des universités à tous les coins de rue ou presque, de nouvelles personnes à connaître. Le fameux humour anglais, qui, je suis sûre, va beaucoup me plaire. Visiter le pays aussi. Brighton me donne envie. Mettre les pieds dans l'eau salée. Et Londres bien-sûr!

Pas mal de questionnements aussi pour Coccinelle. Allons-nous continuer à la unschooler? Comment va-t-elle apprendre l'anglais en étant avec une maman qui parle comme une vache espagnole? On a aussi évoqué l'idée d'une rescolarisation. "Ne pas fermer complètement la porte sur cette idée", comme dirait papa Ours. Moi, je me dis que ce serait dommage, tant d'efforts et de résultats, tout ça pour ça... Mais l'envie aussi qu'elle se fasse des amis sans moi, qu'elle ne subisse pas toujours les besoins prioritaires de sa petite soeur, qu'elle ne soit pas toujours témoin de ma fatigue...

Voilà, des questions. Le dialogue est toujours ouvert

:-)

Je crois aussi que le plus dur est passé. La phase douloureuse (et agaçante parfois) du deschooling est derrière nous. Coccinelle se sent bien dans sa peau. Elle a énormément raconté des choses qui l'avaient agacée ou blessée à l'école, j'en ai pris conscience au fur et à mesure. Nous l'avons beaucoup laissé exprimer sa colère, son besoin d'indépendance et d'autonomie. Je la sens plus sereine aujourd'hui et tournée vers l'avenir. Butterfly grandit, participe plus à la vie familiale et accepte les envies de sa grande soeur. C'est un vrai bonheur - je me répète, mais j'aime aussi souligner ce fait - de voir son enfant apprendre de lui-même.

Finalement, on reste comme ça pour l'instant. Coccinelle n'est pas du tout intéressée pour retourner à l'école. Elle a aimé l'idée du "flexi-schooling" mais plutôt à partir de 12 ans (on a encore le temps).